Fantastique
Ouvrons la porte de l'imaginaire



Une deuxième année de circonvolution


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Le passage

Suite du projet Fabuleux avec un nouvel épisode. Mais qu'est-ce que le projet Fabuleux ? La description d'un mouvement qui se termine de façon merveilleuse. C'est donc une combinaison entre le mouvement, thème classique pour les peintres et dessinateurs, et surréalisme, mouvement plus général puisque touchant également à la littérature et au cinéma.
La conception puis la réalisation de cette page de 80cm de haut sur 60 cm de large m'a pris de nouveau une année entière. Et pourtant, le concept était assez clair dès avril 2022, je l'avais soigneusement noté avec Benoît quand nous étions au Maroc. Mais j'ai voulu représenter un plongeon très précisément, puis il a fallu décider ce qui se passait avant et après le plongeon. Les idées sont donc venues progressivement, la réalisation des aquarelles (8 au total) étant la partie la plus rapide, sur environ 2 mois.

Hommage à la bande dessinée

Les auteurs de référence ne manquent pas, il y en a tellement qui sont talentueux. Mon personnage principal est une jeune femme, et pour lui donner de la personnalité, je me suis inspiré de l'univers d'Enki Bilal. Les marqueurs sont des traits de visage assez marqués, un décor urbain sombre, des ciels noirs, des bâtiments blafards.


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L'histoire racontée

Une femme plonge du haut d'un pont. Le saut est celui d'un cygne, superbe, digne d'une compétition. Mais quand elle sort de l'eau, elle change de monde.

Le passage ou le changement de monde était une idée de Benoît. A l'origine, il m'avait proposé un personnage qui ouvre une porte et change de monde en passant la porte. Mais je lui ai dit que représenter un mouvement de franchissement de porte ne m'inspirait pas. Tandis qu'un corps emporté par la gravité et décrivant une figure artistique...

En fin d'article, quelques mots sur le clip .

Vous pouvez télécharger la musique et l'article sur ce lien .




La composition de la page

Le sens de lecture

Si le format de la page était fixé à l'avance, il se devait d'être identique au format du pêcheur d'étoile, sur format 3/2 en portrait. Restait à décider de l'agencement des vignettes dans la page. Le sujet principal étant le plongeon, j'avais besoin du vertical de la page pour en décomposer le mouvement. Les diagonales permettent de combiner la verticalité avec la largeur de la page. Le sens de lecture est en zigzag, ce qui participe à l'originalité de la composition.

Les 3 moments de la page

Puisque la lecture de la page est un peu déroutante, la structure des vignettes est elle très simple. Elle est composée de 3 zones qui correspondent à des moments de l'histoire.

  1. Tout d'abord la préparation du saut, c'est le moment où le personnage est sur le pont.
  2. Puis le plongeon en trois vignettes en forme de losange.
  3. Et enfin le passage dans le nouveau monde.

Une composition en X

Les personnages sont reliés dans un grand X, dont le centre est la 4ème vignette.
Le personnage et le réverbère forment le centre du X.
Les diagonales des vignettes à 45° reprennent les obliques qui sont omniprésentes dans la composition : en haut à gauche, la perspective du bâtiment. Sur les 2 vignettes suivantes, l'angle des bras etc...

La page se termine par l'image la plus importante, qui est positionnée comme une ouverture vers le monde merveilleux qui se dessine dans le lointain.




Palette de couleurs

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Une palette de 8 couleurs

J'ai gardé les mêmes couleurs que celles utilisées pour le Pêcheur d'étoile, soient 8 couleurs en tout. Pour mémoire, il y a plus d'une centaine de couleurs dans la gamme Winsor & Newton, donc la sobriété de la palette est un choix d'aquarelliste. 8 couleurs c'est assez peu, il m'est arrivé pourtant de peindre certains tableaux avec seulement les 3 couleurs primaires (jaune citron, rouge alizarine, bleu cobalt). Alors quelles sont les 8 couleurs de la palette ?

  1. Je commence avec le jaune citron. Une alternative serait le jaune auréoline, ils sont transparents et très jaunes l'un et l'autre. Cela amène de la douceur sur les jaunes.
  2. Orange cadmium, il est assez léger et fourni une couleur lumineuse. Par moment, je l'ai complété avec de l'orange transparent, d'une couleur plus intense et tirant sur le rouge, mais qui permet plusieurs couches pour monter l'intensité de la couleur. .
  3. Rose permanent. Cette couleur est très couvrante, ajoutée avec parcimonie, elle permet des rouges intenses quand mélangée avec du jaune.
  4. Quinacridone Violet. J'aime beaucoup cette couleur qui est intense employée seule, et donne de très jolis gris quand combinée avec du vert émeraude.
  5. Bleu Winsor nuance verte. Combiné avec le brun Vandyke, il donne des ciels très gris et orageux.
  6. Bleu outremer, qui est le bleu principal dans la composition. Combiné avec le brun Vandyke, il amène des noirs que l'on peut monter en intensité
  7. Brun Vandyke. Je l'utilise avec les autres couleurs pour ombrer.
  8. Vert émeraude (viridian). Cela donne de très jolis gris avec du violet, et puis la couleur est assez transparente.

Avec cette seule palette, dont chaque couleur est présente sur chaque aquarelle, les 3 moments du Passage suivent la gradation suivante :

  • dominante bleu-gris sur les 3 premières images
  • Transition chromatique de gris vers des couleurs pures et saturées pour les 3 images du milieu
  • Dominante rose orangée sur les 2 dernières images.


Partie 1, Ancien Monde



part1-s.jpg Partie 1, Ancien Monde

Aplomb

La première peinture s'appelle Aplomb. Aussi bien dans la page finale que dans le processus de peinture, elle constitue le point de départ. Et à partir de ce point découle la suite.

Pour trancher les deux mondes du tableau, l'ancien et le nouveau, je suis parti d'un monde très sombre, en m'inspirant de l'univers de Bilal.

J'avais concerté cela avec OAMM, qui m'avait fourni la bande son.
A son début, des dialogues en Russe sont mixés à la musique.
Quand j'ai la chance d'avoir la bande son du tableau avant de le peindre, je me la passe en boucle pour rentrer dans l'univers.

bilal2-s.jpg Inspiration Bilal


Elle est prise en contre-plongée, avec 3 éléments principaux:

  • le ciel, qui passe du blanc au noir, avec les nuances gris-bleuté que j'obtiens par le mélange de bleu Winsor nuance verte et Vandyke Brown. J'en parlais à propos de la palette, et c'est un ciel que j'avais déjà réalisé pour Quand La mer. Le peintre garde ses trucs et astuces.
  • Le personnage, qui concentre les couleurs. Le pantalon passe d'un noir au bleu outremer réchauffé par des couleurs violettes, le blouson est entre vert et violet. La chevelure est rouge/orange.
  • Le bâtiment est une sorte de ruine, les fenêtres laissent entrevoir le ciel. La construction est dans les roses clairs. Elle apporte la perspective.

Le dessin est assez dépouillé. J'ai ajouté des mouettes dans le ciel, et repris sur le motif du ceinturon. Oui, c'est un Ricochet de plus , mais il y a une raison pour amener la mouette : cet oiseau est synonyme de voyage, ce qui est tout à fait le sujet pour la jeune femme qui s'apprête à changer de monde.


Sur les vignettes suivantes, on va découvrir un pont, symbolisant une connexion entre 2 rives, ce qui est un passage dans le Passage.



Prière

Pour la deuxième vignette, j'avais les repères de la première aquarelle. Je savais par exemple que le point de lumière vient de la chevelure du personnage, qui est totalement complémentaire des couleurs du ciel. J'ai ajouté un effet de contre-jour, pour basculer le visage dans l'obscurité. Notez le surlignage de lumière sur la nuque. Cet effet d'éclairage a été préparé sur mon logiciel 3D, avec lequel j'ai braqué un spot en arrière-plan.
La position a été également précisément étudiée. Au tout début de l'œuvre, j'ai travaillé le mouvement du personnage prenant la position avant de sauter. Comment il s'agenouille en ralentissant son mouvement pour devenir immobile. Je vois cela comme un recueillement spirituel, une pause avant l'action, où j'imagine la jeune femme plonger dans ses pensées, puis y faire le vide.

Il me paraissait dès lors logique de représenter un réverbère en forme de croix : il apporte la lumière, et fait écho au ton religieux de la peinture.
Au pied du réverbère, j'ai représenté un bâtiment de Saint-Petersburg, sur lequel j'ai installé la statue triomphale du Vdnk (qui est à Moscou).

Le personnage reste en légère contre-plongée, mais la perspective est presque horizontale. Le bras du personnage suit les obliques principales de la composition.



Le cygne

Et elle saute.
Une jeune femme qui saute d'un pont, cela pourrait prendre une tournure dramatique. Mais ce n'est pas du tout mon propos, bien au contraire. Le saut dans l'inconnu est un acte de courage et de foi, dans la recherche d'un renouveau.
Donc le saut devait être une performance sportive, et j'ai recherché dans la discipline la position qui me semble la plus belle. C'est ainsi que j'ai trouvé la figure du cygne : les bras écartés en signe de victoire, tels les ailes déployées d'un oiseau. J'ai bien pensé ramener la mouette , mais elle aurait fait diversion.

Le ciel gris est à peine évoqué, l'arrière-plan est l'arche du pont. Une arche ? Oui, le pont est devenu un arc de triomphe. Mais je l'ai fissuré pour préparer l'image suivante. Les couleurs de briques sont composées à partir du vert émeraude et du quinacridone violet, ce qui donne un gris bleuté.

Si la position de la jeune femme était bien étudiée, plusieurs détails m'ont donné du fil à retordre.

  • Quelle expression lui donner ? J'ai choisi de lui faire ouvrir grand les yeux et la bouche, comme une prise de bouffée d'air.
  • Comment représenter le mouvement ? Le blouson s'ouvre, la chaine pendentif part dans le ciel, les cheveux s'ébouriffent
  • Justement, j'ai dû peindre cette aquarelle à plusieurs reprises, car la colorisation des cheveux ne me convenait pas. J'ai apporté la lumière en partant d'un rouge orangé sur la gauche à des nuances roses sur la droite.


Partie 2, Le plongeon



part2-s.jpg Partie 2, Le plongeon

Effondrement

Après la figure du cygne, moment suspendu et triomphal, 3 peintures décrivent la trajectoire du saut. Comme je l'ai indiqué précédemment, j'ai reconstitué en vidéo chaque instant du mouvement, dont la durée est indéfinie, car dépendant de la profondeur du saut.

Les images sont en diagonales de la droite vers la gauche sur 65 cm de longueur, soit un bel espace d'expression. Surtout, cette diagonale fait la transition entre l'ancien et le nouveau monde, et se positionne au centre de la page. Alors comment passer d'un monde à l'autre ?
L'idée m'est venue de procéder par une transition colorimétrique. Passer de dominante gris bleu à sa complémentaire, c'est-à-dire l'orange-rosé.

Pour que la transition soit explicite, les 3 images montent en saturation et luminosité. Ce n'est pas tout à fait la même chose : la saturation indique si une couleur est plus ou terne, tandis que la luminosité si elle est plus ou moins claire.

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Saturation et luminosité



Pour l'effondrement du pont, je me suis documenté. J'ai retenu l'effondrement du pont Wilson à Tours en 1978. Cette catastrophe s'est produite lors d'une crue, et en raison des mouvements du sable au fond du fleuve. Le pont avait 200 ans.

Effondrement du pont Wilson



Le ciel est dans les mêmes coloris que les premières images, et il passe du très sombre en haut à gauche au bleu clair à travers la trouée de la voute.
Pour pouvoir représenter le pont vu par en-dessous, j'ai recomposé le pont en 3D et j'ai positionné ma caméra.

Le personnage est "éteint", avec une lumière bleutée qui souligne son contour. Seule la chevelure reste intense, je la considère comme un fil conducteur d'image en image.
La position est un peu celle d'un super-héros, mais à ce moment du saut, on peut dire du personnage qu'il vole.



Eaux profondes

Le tableau que j'appelle Eaux profondes est au cœur de la page, d'où son importance. Tout en respectant la transition colorimétrique, je souhaitais ajouter une touche fantastique, dérouter le spectateur.
Je change donc d'élément, passant de l'air à l'eau, et simplement avec la magie du pigment outremer (à l'origine composé à partir de lapis-lazuli broyé).



J'ai travaillé sur chaque gouttelette, pour produire un effet d'aura et de tornade. Comme on peut le voir sur ce dessin, chaque gouttelette a été dessinée, puis produite sur l'aquarelle avec du liquide à masquer. Les gouttelettes près des mains et du visage reflètent la couleur du personnage.

Le décor est dépouillé : quelques briques pour rappeler le pont, des planches qui flottent, et surtout le réverbère / croix.
Outre que cet accessoire me permettait de marquer le centre du tableau, les 3 facettes du réverbère amènent un éclairage à la scène, un peu comme une image de référence.



Psychédélisme

Le moment où la jeune femme fend l'eau est "à côté".

A côté car dans la composition elle est hors du X. Et c'est la seule image où le personnage est absent. Il n'est représenté que par ses mains et ses coudes. Bon d'accord, également le haut de la tête.
Donc c'est un espace complet de création, je peux sortir de toute représentation figurative. Ou contraire, aller dans l'hyper-réalisme. J'ai donc oscillé entre les 2.
Voyons la colorisation : j'ai appliqué un fond de quinacridone violet, pour compléter le passage gris-bleu outremer violet.
Cela permet de mettre en valeur d'autres couleurs pures (jaune, rouge, bleu tirant sur vert).
Mon expérience sur les gouttelettes est poussée au niveau supérieur. Je me permets des formes plus complexes et des reflets multicolores.

Pour l'équilibre des couleurs du personnage, j'ai fait des essais sur mon ordinateur. On retrouve pour les cheveux le passage du rouge/orange au rouge/rose.

Pour le corps, il n'y pas d'ombrage, juste des couleurs franches juxtaposées pour exprimer cette vision psychédélique.
Psychédélisme comme la révélation de l'âme, renée des eaux et jaillissant vers une vie nouvelle. C'est bon, j'ai terminé le passage.


Partie 3, Le Nouveau monde



part3-s.jpg Partie 3, Le Nouveau monde


Renaissance

Changement de monde, passage au merveilleux. Je rappelle le thème du projet Fabuleux : un mouvement qui amène le merveilleux.

Après les couleurs saturées, j'amène la douceur d'un dégradé qui passe d'un orange pâle à un rose un peu plus intense.
Le personnage est vu en plongée verticale, ce qui répond à la première vignette de façon symétrique.
J'ai travaillé la texture des cheveux pour rendre un effet "mouillée". Je me suis documenté pour cela, car depuis un moment déjà, j'ai perdu l'idée d'avoir des cheveux mouillés.



La vignette est organisée sur la forme d'un triangle équilatéral. C'est une structure assez classique, qui est reposante et harmonieuse à l'œil.
La forme est marquée par la position du personnage et le placement de la branche, tout en laissant des larges zones vides pour permettre la circulation du regards.

A chaque pointe du triangle, je place des détails rouges : les papillons, la grenouille, quelques fleurs. Pour le côté zen, j'insiste sur le rond des feuilles de lotus. J'explique la symbolique dans l'image suivante.



Nouveau Monde

J’avais trouvé un dessin de Mezières / Valerian qui exprimait exactement cette idée de nouveau monde, j’en ai adapté la structure pour le dernier dessin, mais j’ai ôté toute la partie SF.
Les couleurs sont les mêmes que celles de la 7 pour la partie gauche (jaune pâle, orange, rose permanent), et j’ai repris une végétation cohérente. Je peux dire même très cohérente, car j’ai reproduit en 3D la végétation, pour représenter la même scène sous un angle différent.

Alors si vous me suivez bien, vous devriez me dire « Pas possible, puisque la vignette 8 suit la structure de la BD de Mezières ! »
Eh bien si, car je suis parti de la vignette 8, et c’est sur la 7 que j’ai changé l’angle de vue en 3D.

Le gros challenge était de représenter une infinité de détails tout en restant lisible. C’est là que reprendre Mezières m’a bien aidé : sur les arrière-plans, j’ai gardé une grande simplicité, avec des zones très floues, que j’ai interprétées sur de jolis dégradés d’aquarelle.
Mon dessin était très très précis, donc j’ai pu me concentrer sur les techniques de peinture. J’ai commencé par le personnage, puis la mouette, puis l’arrière-plan, puis le 1er plan.



Le dessin comporte de nombreux symboles :

  • les lotus, pour la nouvelle vie,
  • La mouette, Les 2 perroquets qui viennent en Ricochet. Trouverez-vous la silhouette des 3 autres oiseaux ?
  • Les champignons (profusion de vie, ils étaient déjà là sur Renaissance),
  • Les pommes (que j'ai reprises du dessin de Meziere),
  • Les papillons (symbole de transformation),
  • Ma vision d’Achille, le chat vigoureux de Loriane.

Voilà, j'arrive à la fin de l'explication du Passage.


Ce projet m'a passionné pendant une année, qu'est-ce qu'il exprime ?
L'inspiration principale est le passage d'une jeune femme à l'âge adulte, selon le regard qu'un père peut porter à ses filles, dans la suite d'Américaine.
L'interprétation peut être élargie à tout changement de vie, qui demande du courage, une mobilisation de soi.
Il raconte ce que l'on peut ressentir lors de la transformation (du passage), ce mélange de sublimation et d'angoisse.
Je me dis que ce tableau est ma perception de la vie.

La dernière aquarelle reprend une composition de Meziere.


La musique

 


Musique Le Passage par OAMM

La musique vient en illustration sonore du passage entre un univers bleu gris, froid et un univers rose, luxuriant.
Pour commencer des sons électros, graves, scandés à chaque mesure par les accords d’un piano qui résonne ; à l’opposé une partition funky avec des cuivres et le piano électrique.

Pour enrichir l’histoire et l’atmosphère, pas mal de sons rajoutés : des battements de cœur, le monologue les pieds dans l’eau du «Stalker », le film de Tarkovski qui s’imposait pour le Passage.
Et dans l’univers froid du début, puisque ça parlait russe, des fragments de conversation d’astronautes russes en mission Soyouz.
Puis plusieurs sons pour accélérer la chute jusqu’aux bris de glace du passage et un bouchon de champagne avec bulles.
Sur la deuxième partie, des sons de conversations dans un restaurant (en russe !) pour le côté festif.
Et le bruit de la clochette au début et à la fin, que j’associe au thème fabuleux et merveilleux de cette série, comme un indice discret de la présence de la magie dans notre monde réel.


Le clip

Le clip de 2mn33s (comme celui du pêcheur d'étoile) est constitué de 3 éléments: les aquarelles, bien sûr, des séquences 3D qui décomposent les mouvements, et des animations qui amènent la fantaisie.

Clip sur youtube
La lumière du réverbère est animée sur cette aquarelle.

Les séquences 3 D

Les images sont composées en haute qualité
Sur un même mouvement, j'ai multiplié les angles de vue
L'eau sous le pont varie en luminosité
Visage et position expriment des sentiments
Les bulles sont générées et animées
Cette partie n'est pas générée en 3D mais animée

Le clip sur Youtube est ici . N'oubliez de laisser un commentaire.

Les animations

J'ai utilisé plusieurs techniques pour animer les animaux et les plantes

Cette mouette est animée image par image, à partir d'Adobe Animate
Tandis que ces mouettes sont animées à partir d'images réelles, que j'ai ensuite recomposées. C'est une technique de type Motion Capture, où l'animation recompose un mouvement réel.
Le perroquet est animé en image par image avec Adobe Animate, comme la 1ère mouette.
Autre technique pour ce chat (et les plantes), déplacement de parties du corps.
 

Je termine sur l'animation de la grenouille. Elle est présente sur 2 aquarelles, et dans le clip, je la fais sauter d'une aquarelle à l'autre.
Ensuite elle danse, et elle saute à plusieurs reprises.

L'animation mêle plusieurs techniques puisque la grenouille part du dessin et y revient.
Pour l'essentiel, c'est une animation image par image, sur des mouvements inventés, type Adobe Animate. Je trouve amusant de reconstituer des mouvements réels combinés à ceux que j'invente.


Toutes ces animations participent à raconter l'histoire et à transmettre un monde merveilleux, mais vivant.

Animation d'une grenouille sur une dizaine de secondes