C'est le bazar !
Quelques images en pagaille de Casablanca.
Le process
Passage par la vectorisation
Je suis parti d'une image Pub pour Wacom, présentant un fouillis de personnages dessinés sur tablette.
L'image plaisait à Gauthier qui a entrepris de la recopier sur un bloc de dessin au feutre.
J'ai repris l'idée en crobardant d''abord un cactus, puis des portraits d'enfants marocains, puis un guerrier.
Des formes simples, que j'ai passées ensuite sur Illustrator pour zoomer un max et travailler les courbes.
Le passage en vecteur permet de changer d'échelle sans perdre de qualité. Les traits sont des courbes géométriques, les couleurs des dégradés.
En recadrant ainsi, sur la base d'un seul dessin, j'ai une grande variété de sujets au style design, que je porte ensuite en aquarelles.
Les pigments
Restriction sur 4 couleurs
Comme un cuisinier compile ses recettes, l'aquareliste garde ses couleurs.
La gamme Winsor & Newton propose près d'une centaine de couleurs, mais il faut restreindre la palette pour rester cohérent.
Sur ces aquarelles, j'ai joué entre des couleurs permanentes (rose) et très transparentes (jaune auréoline).
Le rose devient omni-présent, tandis que les autres pigments ombrent les creux du papier. J'ai beaucoup utilisé le vert cobalt.
Jaune et rose peuvent donner un rouge vermillon, ou en proportion différente un orange très pâle.
Le noir est obtenu avec de l'outremer et du rouge vénitien (très couvrant). Le gris avec rose permanent et vert cobalt, qui sont presque complémentaires.
2 premiers tableaux
Mobylette et papillons
La famille sur une vieille mobylette fait partie des images marocaines pour lesquelles j’ai à la fois de l’affection, et un peu d’anxiété quand le 2-roues traverse les carrefours au rouge avec l’assurance des innocents.
Mes papillons ont suscité des débats familiaux, mais je les ai maintenus dans le dessin, car je suis le peintre .
Les chats
Les 3 suivants
Loriane qui rêve
Sur ce dessin, il s’agit de simplifier les traits, retenir l’essentiel.
J’ai repris les palmiers et l’ordi (un vieux modèle) pour situer le dessin dans son contexte. Et un simili auto-portrait .
Le surfer et la vague
Sur le dessin, il y a plusieurs vagues, mais sur celui-ci, une seule.
A l’instar des autres dessins, j’ai cherché à simplifier les traits et restituer des courbes simples, pour laisser la place à la couleur et la matière.
Le dessin est venu tout seul, j’ai eu à reprendre la planche, mais on ne la voit presque pas sur le tableau.
Les enfants
Un garçon et une fille.
Il y a beaucoup d’enfants à Casa, je les vois depuis ma moto quand je circule dans la fille. Souvent, ils portent des blouses blanches pour aller à l’école, se groupent le long des trottoirs.
La petite fille a un regard boudeur, presque triste. Le garçon porte un turban.
J’ai joué avec mes pigments, pour texturer le dessin, tout en recherchant des lignes.
Le Final
Nous voici arrivés au terme du projet.
En fait, rien n’est jamais gagné en aquarelle tant que l’on est pas arrivé à la fin.
Si j’avais bien préparé le dessin depuis le tout début, il me restait à peindre 12 animaux, 13 personnages, 2 palmiers, 8 amphores, 2 cactus, un tapis, un tajine, 2 fleurs et 47 feuilles.
Cela ne s’est pas bien passé car le 1er essai est parti à la poubelle. Mais le 2e était le bon.
Le fouillis est composé sur 3 plans délimités par les fonds noirs et rose, et les rangs de feuillage.
Merci de partager mes images Casablancaises, j’espère qu’elles vous apporteront la paix et la joie.
Musique
En cours de projet, l’idée est venue d’embaucher Olivier comme compositeur de la musique. Très bon plan, car la musique est conçue pour correspondre à chaque tableau.
Réaliser une mosaïque de couleurs et de thèmes musicaux sur un temps court comme une vidéo était une contrainte stimulante, comme faire varier les atmosphères tout en gardant le fil, puis les entremêler à la fin.
Le projet graphique était ludique, jouant sur la profusion et l’assemblage des genres ; c’était un encouragement à faire de même dans la musique, et d’oser des clins d’œil ou des citations aussi variées que Prokofiev, Angelo Branduardi ou Bob Marley.
Skype et les fichiers compressés facilitent les collaborations à distance ; le plaisir partagé fait le reste, comme intégrer les parties de guitare de Benoît, aux sons superbes.