Artiste Britanique, Naomi Tydeman peint les lumières nocturnes du Pays de Galles. Elle apprécie dans le caractère imprévisible, spontané, indépendant, catégorique et volontaire de l'aquarelle.
Fiche
Lauréate du Turner Watercolour Prize en 2013, Naomi Tydeman est membre du Royal Institute of Painters in Watercolours (RI) depuis 2004. Naomi a ouvert sa propre galerie de studio en 1998 dans une jolie ruelle au-dessus du port de Tenby (Pays de Galles, Pembrokeshire).
Je peins dans ma galerie, qui est aussi mon lieu de travail. Ainsi, je peins dans un lieu public : l’été, il peut y passer en une journée plusieurs centaines de personnes. Tenby est une magnifi que petite ville avec un très joli port, encadré de part et d’autre par de superbes plages. C’est un véritable lieu de villégiature.
Je travaille juste en réponse à ce que la peinture me donne. Parfois, une vague apparaît, ou la lumière peut venir d’une certaine direction. Je peux peindre une langue de terre ou une ligne d’horizon afin d’avoir une référence, mais c’est toujours quelque chose de secondaire qui apparaît à la fi n de mon travail. De même, je peux me décider pour un bleu différent, ou même encore travailler sur un plus grand format mais à part ces éléments-là, je n’ai aucune idée de départ.
Je dirais que les trois mots qui définissent le mieux ma peinture sont « risqué », « inefficace » et « ridicule ».
Risqué : parce que ma peinture l’est. J’ai souvent recours au hasard et j’ai peu de contrôle sur le résultat final.
Inefficace : parce que c’est vrai aussi. La quantité de papier, de peinture et de temps passé sur des essais infructueux est parfois tout simplement stupide.
Et enfin, ridicule : dans quel autre secteur d’activité accorde-t-on autant d’importance au hasard tout en espérant gagner sa vie ?