Les œuvres de cette artiste Japonaise sont plus complexes qu’il y paraît. A la fois philosophique et empreinte de spiritualité, sa démarche révèle une vision originale du monde.

Je communique avec mes sujets : ils reflètent la vie, expriment eux aussi des émotions, des sentiments, des qualités. Quand j'arrive à comprendre leurs subtiles expressions, je disparais en tant qu'être humain pour devenir leur instrument.

Je peins mouillé sur mouillé. Je commence par un lavis initial et, s’il ne me convient pas, ou si les touches de pinceau ne me satisfont pas, alors je déchire ma feuille et recommence à zéro, car j'évite de réparer ou de cacher mes erreurs. Je ne dépasse jamais 4-5 couches de lavis, car sinon cela amoindrirait l'éclat et la beauté de l'œuvre.

Je possède une palette dédiée aux couleurs chaudes, qui donnent un sentiment de puissance. J'ai plus de 80 couleurs sur ma palette, c'est fou !

Stephen Quiller

Peintre de plus de quarante ans, il a au cours de sa carrière élaboré une peinture riche en couleurs où les formes sont plus suggérées que représentées, et dans laquelle il n’hésite pas à mêler les techniques à l’eau.

Je pense que peindre par opposition de formes opaques et transparentes m'a permis de voir les choses de manière plus abstraite. Par exemple, il m'arrive d'utiliser un bleu clair opaque pour créer des trouées lumineuses dans le ciel autour et à travers les arbres sombres. En travaillant ainsi, mon attention se porte plus sur l'espace entre les formes telles que les arbres et le ciel que sur les formes elles-mêmes. Un artiste doit se concentrer avant tout sur les formes et les relations entre les formes et les couleurs
J'ai toujours avec mol un carnet de croquis que]'aime appeler « mon cerveau ». J'y consigne mes pensées et effectue des croquis. Je peux y inscrire par exemple l'heure, les odeurs, les textures que Je ressens, tout ce qui me touche à un instant précis.

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Dmitry Rodzin, la force de la douceur

Né en 1969 à Krasnodar (Russie), Dmitry Rodzin a étudié au collège d'art de Krasnodar Art College et à l'Académie russe de peinture, sculpture et architecture à Moscou.
Voir le pas à pas (ADA 20), et la sélection de son tableau Summer (voir ADA 22)

Christopher St. Leger, l'énergie du mouvement

Christopher St. Leger sait s'affranchir des règles pour peindre des œuvres où priment liberté et dynamisme, comme dans sa série dédiée aux skaters. Artiste Américain diplômé de l’université de Miami, il utilise des crayons d’aquarelle pour l’esquisse, et des pots de verre pour conserver ses pigments et créer une peinture épaisse en y ajoutant de l’eau.

J'ai toujours éprouvé l'envie d'ajouter du mouvement aux sujets ou objets inanimés. J'aime introduire un élément perturbateur qui vient apaiser ou au contraire déranger l'œuvre, tout dépend de celui qui regarde. Cela donne une touche plus originale, plus vivante à l'aquarelle telle qu'elle est abordée traditionnellement. Le mouvement est un moyen de suggérer l'obscurité. Par obscurité, je fais référence à ma manière de travailler : je pose la peinture puis je la retire, je dévoile et je cache, encore et encore.
J'exploite beaucoup les taches et autres salissures, vaporise des flacons entiers d'eau claire sur mon papier, renverse beaucoup d'encre, activités que j'alterne avec la pratique du dessin de précision et la pose de détails minutieux. Tout cela touche à sa fin quand j'ai la sensation d'avoir atteint un équilibre.

ENCRES ET GOUACHE LEUR APPORT A MA PEINTURE
Récemment, je me suis mis aux encres acryliques Liquitex. Contrairement à l'aquarelle, ces couleurs sont permanentes. Du coup, quand je vaporise de l'eau sur mon papier et que je l'éponge avec du Sopalin, les couleurs non permanentes s'en trouvent malmenées, tandis que les encres, elles, restent en place. J'applique les petits détails au petit pinceau.
La gouache, je l'utilise com me les aquarelles, c'est-il-dire diluée. Et aussi pour les détails finaux parce que, chose utile, son opacité peut recouvrir les couches inferieures. J'aime aussi les intégrer à mes mélanges parce qu'elles se comportent très bien dans les lavis.

Page 54 Christopher St. Leger

Quiet Bird Lodge, série Puer, 2009

Marie-Line Montecot est une artiste du Tarn, née en 1955. Elle pratique une technique mixte, ajoutant du blanc d’aquarelle qu’elle ajoute à ses couleurs opaques. Les couleurs sombres sont rendues avec des pigments transparents superposés en couches. Elle a écrit le livre Peindre avec le coeur.

Technique mixte à l’aquarelle avec Jean Martin

L’artiste écossaise a mis au point une technique picturale qui allie aussi bien l’aquarelle et l’acrylique que le collage de papiers et d’objets divers. Une approche toute personnelle où chacune de ces méthodes s’épanouit pleinement.

1. Après avoir appliqué un lavis orangé sur toute la partie supérieure, j’ai peint les fleurs dans une tonalité rose, en gardant l'harmonie colorée. En opposition à l'orange du premier lavis, la coque des bateaux et le premier plan sont traites en bleu. Cette couleur complémentaire peut aussi bien être rendue par de la peinture ou un bout de papier préalablement peint.
2. Le papier dore dans a moitie inferieure a été colle durant les premières phases. Je l’ai recouvert d’acrylique avant de venir retrouver à l’aide d’une lame la couche de peinture inférieure.
3. L’idée de ce tableau était de montrer un village de pêcheurs à travers l’ouverture d’une fenêtre. J'ai voulu inclure dans la composition des objets qui seraient autant d'indices sur l'histoire et la fonction de ce village. J'ai ainsi rajoute : l’étoile de mer et la plume pour rappeler le passé du village, les fleurs séchées pour témoigner de l'assèchement et du déclin de cette industrie, et enfin les fossiles pour signifier les différents changements de cette communauté au cours des âges.

East Coast Tribute, 48x65 cm